Un débat s'est ouvert sur le rôle des élus, leur efficacité, leur implication durable sur les grands dossiers. Sous cet angle, le reportage de la revue "Capital" publié hier au sujet du salaire des élus mérite une attention particulière.
Tout d'abord, pour ceux qui connaissent un peu la réalité des dossiers, il importe de préciser que les montants donnés sont incomplets. Par exemple, ils n'intègrent pas l'avantage de véhicules de fonction ; ce qui représente pourtant de 300 à 500 € par mois …quand on intègre l'essence, les assurances …
Ensuite, même incomplets, ces chiffres montrent qu'il ya un réel problème dans le rapport travail / rémunération. Je passe sur le cas de JF Copé qui est député-maire, président de groupe à l'assemblée nationale : autant de tâches qui peuvent laisser penser qu'il y a matière à un plein temps. "Super Copé" est en plus avocat et il a perçu la dernière année 200 000 € d'honoraires à ce titre ! Il devrait dispenser des formations sur l'organisation d'un emploi du temps pour cumuler autant de tâches en 24 heures.
Enfin, ces chiffres montrent qu'il y a aujourd'hui une véritable difficulté sur les salaires. Il est beaucoup question d'endettement mais il n'est pas question du niveau des salaires. C'est pourtant le véritable sujet. Combien d'élus se feraient la même rémunération dans le privé ? Et quelles postes devraient-ils occuper pour parvenir à cette rémunération ? Pour les salaires, il faut toujours regarder la comparaison par le bas. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour d'autres secteurs ? Dans les pays scandinaves, les fonctions politiques sont quasi-bénévoles mais dans ce domaine la "comparaison par le bas" n'est jamais de rigueur …
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