La France invente une nouvelle forme de "démocratie" : les scrutins sans campagne électorale. Ce climat a déjà marqué les dernières élections locales sur le plan national : pas de débat contradictoire, des échanges de projets réduits au strict minimum … Le scrutin s'est déroulé dans une banalité apaisante comme s'il était naturel d'aller voter un dimanche matin après s'être rendu chez le boulanger pour prendre son pain.
Le scrutin Européen de juin marque une évolution nouvelle dans ce climat. L'Europe devrait être un sujet d'enthousiasme. A fortiori en période de crise, l'Europe devrait être le sujet de projets, le débat d'avenir. A moins de 60 jours du vote, il ne se passe rien. L'UMP n'a même pas bouclé ses listes. Comment faire campagne quand les candidats ne sont même pas connus ? Bien davantage, les fédérations se remettent de leurs échéances internes et l'Europe paraît bien éloignée après la forte énergie mobilisée pour le partage des responsabilités de proximité.
C'est un scrutin de plus sans campagne, sans débat donc sans projet. C'est une situation bien surprenante qu'un pays où la démocratie ennuie comme s'il n'y avait plus rien à en attendre.
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