L'année 2008 a marqué une étape supplémentaire dans un déséquilibre inquiétant des pouvoirs locaux. L'opposition dans l'agglo a manqué 4 rendez-vous majeurs comme le montrent tout particulièrement les dernières semaines :
* 1er rendez-vous manqué : celui de la baisse de fiscalité. Chacun savait que les majorités PS augmenteraient les impôts 2009. Cette hausse était techniquement incontournable. L'opposition se devait de se poser en repère d'une autre politique : celle de la baisse de la pression fiscale. Une baisse d'ailleurs réclamée hier par Dominique Strauss-Kahn sur la BBC quand il la présente comme le meilleur moyen d'une relance par la demande … Loin d'un tel axe fort et clair, l'opposition locale a souvent contribué à cette hausse, négligeant ainsi de passer un message simple à l'opinion sur la différenciation possible.
* 2ème rendez-vous manqué : les propositions de réductions des trains de vies des collectivités locales. Les hausses d'impôts ne sont pas liées à des investissements structurants mais à des dérapages permanents récurrents sur l'augmentation des coûts de fonctionnement. L'opposition aurait dû présenter un programme précis de réduction des trains de vies en donnant l'exemple : refus des véhicules de fonction, refus des cérémonies gadgets, refus des déplacements en surnombre …
* 3ème rendez-vous manqué : les propositions précises pour la relance. Là aussi, pas une seule proposition émise pour participer à la relance par des grands travaux publics. C'est une situation exceptionnelle quand on connait les situations des agglomérations comparables. Ailleurs, chacun "fait les tiroirs" pour accélérer les actions au titre de la relance. Ici, l'opposition boude en laissant les chaises vides parce qu'un point d'ordre du jour a été modifié en son absence. On croît rêver (ou plutôt cauchemarder) dans les disproportions entre la bouderie et l'ampleur des défis d'une crise économique comme celle actuellement connue …
* 4ème rendez-vous manqué : reconstruire une démocratie locale qui a besoin d'une majorité mais aussi … d'une opposition. Quand nous constatons de telles réalités, nous comprenons mieux les divergences qui ont pu exister en mars dernier justifiant certaines candidatures de division comme dans ce canton. Face à un tel "bilan" de la page blanche et de la chaise vide, il y a en effet plusieurs vrais clivages de fond dans les actuelles oppositions locales.
Avec de tels rendez-vous manqués, c'est l'ensemble de la vie publique locale qui rate le nouveau souffle nécessaire dans l'équilibre des sensibilités politiques mais également pour l'efficacité des actions dans l'intérêt de tous grâce à la bonne et saine émulation.
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