En pleine crise économique, les collectivités locales décident presque toutes d'augmenter la fiscalité locale donc de diminuer le pouvoir d'achat des contribuables. Cette décision est d'autant plus étonnante que les impôts locaux frappent sans considération des niveaux de revenus. Comment expliquer ce phénomène ?
1) Cette décision est d'abord le produit d'une augmentation incessante des frais de fonctionnement des collectivités. Leur train de vie quotidien est de plus en plus onéreux. Pour maintenir un niveau minimum d'investissements sans avoir à réduire ce train de vie, l'augmentation des impôts est la fuite en avant.
2) Cette décision est d'autant plus mise en oeuvre que l'opposition locale est en déficit de crédibilité. Le pouvoir en place se considère comme sans challenger crédible et il libère ses tendances dépensières sans crainte.
3) Bien davantage, l'opposition a perdu son pouvoir d'évocation de baisse de la pression fiscale. Dans ce climat global, elle contribue souvent à son tour à la hausse des impôts municipaux quand elle gère une Commune. Dans ces conditions, il lui devient impossible de réclamer à autrui une baisse des impôts qu'elle ne s'applique pas à elle-même.
4) Le dernier facteur tient aussi aux citoyens. Ils donnent le sentiment d'avoir la mémoire courte et de fonder leur décision sur le dernier exercice qui précède l'élection. Par conséquent, ils favorisent les réflexes d'augmentations de début de mandat à l'exemple de la pratique caricaturale du Conseil Régional Rhône-Alpes.
Même si des facteurs explicatifs existent, c'est une situation lourde de conséquences négatives.
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