La Vèm République compte des échecs structurants. C'est le cas de l'information. Quel échec que d'avoir permis la création de monopoles régionaux d'information en matière de presse écrite. Quel échec de voir en 1986 la privatisation d'une chaîne de télévision confiée à un groupe de BTP lié à des marchés d'Etat. Ces mêmes liens frappent les groupes Lagardère et Dassault, autres "maîtres" de réseaux d'informations.
Dans ce contexte global, il y avait peu d'espoir à placer quant au traitement de qualité de l'actuelle crise économique. Mais une nouvelle étape dans l'obscurantisme est franchie.
Face à cette erreur unanime des banques, une ardoise a été payée par les contribuables et il faut "passer aux dossiers" suivants comme si tout était "rentré dans l'ordre".
Aux Etats-Unis, dans des conditions qui mériteront d'ailleurs la clarification, il y a eu une victime pour "punir le système". En France, aucune responsabilité bancaire n'a été dégagée. Les départs sont souvent illusoires à l'exemple du Président des Caisses d'Epargne "parti" en … gardant des présidences de filiales exotiques très bien rémunérées.
C'était la "faute au système" donc la responsabilité de personne.
Les médias ont vite tourné la page retournant au quotidien de proximité.
Le suivi de l'information, déjà rare en temps ordinaires, fait totalement défaut. Ce refus d'un véritable esprit critique est gravissime. C'est la définition même de l'obscurantisme. En l'an mille, on soumettait les "inculpés" au jugement de Dieu. Ils étaient torturés et, comme on considérait que Dieu venait toujours au secours des innocents, celui qui résistait le mieux était considéré comme … innocent. Celui qui succombait était considéré comme coupable puisque Dieu ne lui avait pas donné son aide.
Ce qui est sûr c'est que les médias nationaux ont donné beaucoup d'aide pour que les responsabilités des déficits bancaires abyssaux ne soient pas posées. Comme les médias passent pour les dieux des temps modernes, c'est vrai que l'an mille n'est plus très loin …
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