La Cour Suprême de Thaïlande vient d'exclure de la scène politique 109 dirigeants pour fraude électorale lors des législatives de décembre 2007. La lecture de sa décision montre l'imagination qui peut parfois exister pour influencer un vote.
Mais la France, qui s'auto-proclame en permanence championne de démocratie, gère-t-elle avec encore assez de "sacré" l'acte de vote qui est le fondement de toute démocratie ?
Il est possible d'en douter sérieusement.
Les listes électorales ne font pas l'objet de recoupements pourtant désormais possibles grâce aux progrès de l'informatique.
Des partis politiques vivent des opérations électorales internes dans des conditions qui sont parfois une insulte aux combats pour l'accès au droit de vote.
La politisation de collectivités publiques altère significativement la liberté d'expression dans le cadre d'une décentralisation qui repose sur une personnalisation croissante de chaque décision d'emploi ou d'urbanisme et donc une part souvent croissante de l'arbitraire.
Bon nombre de démocraties occidentales sont vite devenues consommatrices de votes et maltraitent en conséquence un acte qui doit demeurer "sacré" parce qu'il doit être l'expression libre, sincère et loyale d'une opinion.
Chaque maltraitance infligée à cet acte devrait être très sévèrement sanctionnée par l'écart durable de la vie publique.
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