Il y a 160 jours déjà, les citoyens du Canton de Vif confiaient à Brigitte Périllié un nouveau mandat de Conseillère Générale. 160 jours plus tard, c’est l’isolement, l’immobilisme, l’inaction.
L’isolement, car à peine élue Conseillère Générale, Brigitte Périllié a été battue le dimanche suivant à la Mairie de Vif. Au 1er tour, elle avait "fait le plein des voix" en rassemblant seulement 40 % des suffrages. Ce chiffre montre l’éclatement des électorats vifois. Allait-elle prendre des initiatives comme Conseillère Générale pour rencontrer les autres candidats qui représentent d’autres composantes de la population ? Non. Brigitte Périllié est aujourd’hui isolée, coupée de la Métro où elle ne siège plus, coupée des élus municipaux.
Cet isolement est l’un des facteurs de l’immobilisme constatable par chacun. Aucune initiative n’a été prise pour faire avancer un dossier majeur du canton. Bien davantage, à l’exemple de l’impact de la décision sur le renforcement du pole militaire de Varces, les problèmes s’accumulent.
Cette inaction annonce des années très difficiles. Cette inaction a déjà sévi de 2001 à 2008. Elle a sévi à Vif comme dans le Canton. A Vif, le patrimoine scolaire notamment n’a pas été entretenu comme c’était nécessaire. Cette inaction s’installe et va produire des effets neufs. De 2001 à 2008, Brigitte Périllié a pu bénéficier des avancées d’équipements concrétisés sous mes deux mandats. Ces avancées ont atténué les conséquences d’une inaction déjà fautive. Mais demain, cet "édredon" n’existera plus. Les crises vont se multiplier à l’exemple des capacités d’accueil des collèges, des insuffisances d’équipements sportifs, des dépenses pour les ménages liées à l’absence de lycée dans notre secteur, du manque de lits pour les personnes âgées dépendantes, de l’absence de structure d’aides pour le maintien à domicile des seniors …
La majorité départementale a conçu un système de publicité qui consistait en mars 2008 à nier le rôle de l’élection : pas de bilan, pas de débat, pas de projet.
Ce système a volontairement, non sans succès, dépossédé les citoyens des chances d’un débat électoral : la réflexion collective sur l’avenir. Ce système a pu compter sur l’aide, négociée ou involontaire, de certains supposés opposants à cette majorité sortante mais qui, dans les faits, lui ont donné tous les coups de mains nécessaires pour sa reconduction. Le cumul de ces deux facteurs a produit un résultat dont on paye aujourd’hui le prix : faute de projet, pas d’action donc pas de bilan.
Les 160 premiers jours qui devaient être ceux du nouvel élan ont été ceux du néant. Il ne s’est rien passé.
Les impôts départementaux ne seront pas plus légers. L’argent que vous versons part pour d’autres Cantons où les élus sont plus mobilisés, plus actifs, plus imaginatifs…
Denis Bonzy
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